Pharaons !

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jeudi 8 décembre 2011

Sinaï et Mer Rouge

Il y environ vingt millions d’années, l’Egypte, le Sinaï et la péninsule arabique étaient unis en un seul bloc. Mais d’énormes bouleversements telluriques séparèrent les terres et la péninsule du Sinaï fut isolée entre le Golfe de Suez et le Golfe d’Aqaba. Le Sinaï offre un paysage de déserts et de montagnes escarpées aux sublimes couleurs avec de très rares oasis dans les vallées où vivent encore les bédouins. La péninsule du Sinaï est entourée au sud par la Mer Rouge avec ses eaux si transparentes et ses fonds marins réputés dans le monde entier. Jamais désert ne fut autant chargé d’histoire que le Sinaï. Les pharaons y envoient des expéditions car son sous sol est riche en turquoises et en minéraux rares. Le Sinaï est également fascinant de par ses nombreux liens avec la Bible.

Monastère Sainte Catherine

Monastère Sainte CatherineFondé en 530 par l’empereur Justinien à l’endroit où Moïse eut la vision du Buisson Ardent, le monastère grec orthodoxe Sainte Catherine se trouve à 1570 m d’altitude. Au IX ème siècle, les reliques de Sainte Catherine, jeune fille chrétienne martyrisée à Alexandrie au III ème siècle, sont exposées dans le monastère qui prend alors son nom. Entouré par une impressionnante muraille qui rappelle une forteresse, le monastère est le plus petit diocèse du monde et le plus ancien monastère chrétien. La basilique de style byzantin renferme une importante collection d’icônes et de manuscrits précieux.

Mont Moïse

A 2285 m d’altitude, le Mont Moïse où le prophète a reçu de Dieu les tables de la loi offre un spectacle grandiose sur le golfe d’Aqaba au lever du soleil.

Hourghada

Sharm El-SheikhA 300 km de Louxor, Hurghada est une station balnéaire au bord de la Mer Rouge, réputée pour ses fonds sous marins. Il n’est pas nécessaire d’être plongeur pour admirer les récifs de coraux et une grande variété de poissons riches en couleurs. Un masque, des palmes et un tuba suffisent car l’eau y est très transparente.

Sharm El Sheikh

Station balnéaire au bord de la Mer Rouge à la pointe sud du Sinaï, Sharm El Sheikh est le paradis des plongeurs de part ses massifs de coraux et la richesse de sa faune sous marine. Le parc national de Ras Mohammed, un des plus beaux sites sous marins du monde est situé à une trentaine de kilomètres.

La Nubie et le Lac Nasser

Le Lac Nasser

Immense lac artificiel, le lac Nasser est né de la construction du Haut Barrage à Assouan dans les années 60. Long de 500 km et large de 10 à 30 km , il s’étend sur 350 km en Nubie Egyptienne et sur 150 km en Nubie Soudanaise. Il a englouti la Basse Nubie et les temples nubiens étaient menacés de disparaître à jamais. Une vaste opération internationale est alors lancée par l’Unesco pour sauver ce témoignage de l’antiquité. Le miracle a lieu et une vingtaine de temples sont démontés. Certains monuments sont déplacés au sud d’Assouan, d’autres sont donnés par l’Egypte aux pays qui ont participé à cet immense chantier. A l’exception de Kalabsha et d’Abou Simbel, le seul moyen d’atteindre les temples nubiens déplacés est d’effectuer une croisière sur le Lac Nasser qui permet de vivre une expérience rare en découvrant ces monuments sauvés des eaux et à nouveau accessibles aux touristes.

Abou-Simbel

Abou SimbelA 300 km au sud d’Assouan, au coeur de la Nubie, presque à la frontière avec le Soudan, Abou Simbel est très certainement l’un des sites les plus grandioses et les plus impressionnants de l’Egypte. Les deux temples, œuvre de Ramsès II, ont été surélevés de 65 m et restent le symbole de l’œuvre gigantesque de sauvegarde des monuments nubiens par l’Unesco. Le pharaon Ramsès II édifia le grand temple à sa propre gloire vers 1260 avant J.C. à l’occasion d’une fête jubilaire et dédia le petit temple à son épouse bien-aimée, Néfertari qui prend la forme de la déesse Hathor, la déesse de l’amour. L’intérieur du grand temple creusé directement dans la montagne est décoré de sculptures, de fresques et de bas reliefs exceptionnels. La façade haute de 31 mètres présente quatre statues colossales de Ramsès II. Des siècles durant, les temples restèrent ensevelis dans les sables et l’oubli jusqu’à ce qu’en 1813, Johann Ludwig Burckhardt, un orientaliste suisse, ne les découvre. Le site est accessible maintenant par la route, l’avion ou lors d’une croisière sur le lac Nasser.

Amada

Sauvé des eaux grâce à l’Unesco lors de la construction du Haut Barrage, le temple d’Amada qui se trouve à 205 km au sud d’Assouan se visite lors d’une croisière sur le lac Nasser. Il a été déplacé de 2,5 km et surélevé de 65 m. Edifié par Thoutmosis III, Aménophis II et Thoutmosis IV en l’honneur d’Amon- Râ, il a été transporté en une seule fois ne pouvant être démonté du fait de ses très belles fresques et de ses sculptures.

Beit El-Wali

Déplacé de 50 km au moment de la construction du Haut Barrage dans le cadre de la vaste opération de sauvetage mise sur pied par l’Unesco, le temple de Beit El Wali, creusé dans le roc, a été transporté à l’entrée du Haut Barrage. Il a été construit par Ramsès II et conserve de belles fresques colorées évoquant les victoires du pharaon sur les Assyriens et les Libyens.

Dakka

Sauvé des eaux grâce à l’Unesco lors de la construction du Haut Barrage, le temple de Dakka qui se trouve à 160 km au sud d’Assouan peut se visiter lors d’une croisière sur le lac Nasser. Avant d’être déplacé de 40 km, il était construit d’une telle façon qu’il servait de repère pour établir le calendrier. Dédié à Thot, le dieu du savoir, le temple a été commencé sous le règne de Ptolémée Ier et la construction a été poursuivie par les Ptolémées et les Romains.

El Derr

Jadis sur la rive est du Nil en face du temple d’Amada, le temple El Derr a été déplacé de 10 km au nord en 1965. Edifié par Ramsès II, il est consacré à Hémispéos, le dieu levant.

Kalabsha

Près du Haut Barrage, a été reconstitué le premier temple nubien (composé de 13 000 blocs) à avoir été déplacé. Il s’agit d’un des plus grands et des beaux temples de la région d’époque gréco-romaine qui fut commandé par l’empereur Auguste en l’honneur du dieu nubien Mandoulis, avatar d’Horus.

Kasr Ibrim

A 230 km d’Assouan, se trouve le rocher de Kasr Ibrim jadis dominé par une citadelle qui permettait de surveiller la région. Une grande cathédrale dont il reste quelques arches fut construite à l’époque médiévale.

Kertasi

KertasiConstruit par les architectes de Philae, le kiosque de Kertasi d’époque gréco-romaine a été déplacé de 45 km près du Haut Barrage.

Maharakka

A 160 km d’Assouan, le temple de Maharakka d’époque romaine dédié à Isis et à Sérapis est resté inachevé.

Penout

Déplacé de 40 km, le tombeau excavé dans la roche de Penout, vice roi de Nubie sous Ramsès VI est dans un très bon état de conservation.

Wadi El-Sebou

A 160 km d’Assouan, le temple d’Amon-Râ fut reconstitué à 2 km de son lieu d’origine. Il fut bâti par un prince nubien en l’honneur de Ramsès II et doit son nom (vallée des lions) à l’allée de sphinx qui le précède.

Le Caire

Le Caire

En 969, est fondée une nouvelle cité, Al Qahira, de nos jours Le Caire, qui signifie la Victorieuse. C’est depuis la capitale de l’Egypte. La nouvelle cité s’est développée rapidement. Durant la période ayyoubide, la citadelle est édifiée et la construction d’une grande muraille est commencée pour entourer la ville. L’époque des Mamelouks inaugure une grande période de construction et d’urbanisme qui se poursuit sous les Ottomans. Au cours du règne de Mohamed Ali et de ses successeurs, la ville se développe encore. C’est actuellement la ville la plus peuplée d’Afrique avec 17 millions d’habitants. Le Caire est un centre politique, culturel et économique important pour le Moyen Orient. Mégalopole fascinante au charme envoûtant, Le Caire ne peut laisser indifférent même si le premier contact peut surprendre en raison du bruit, de la pollution et de la circulation.

Mosquée du sultan HassanCitadelle : sur l’unique hauteur de la ville, le sultan Saladin, fondateur de la dynastie ayyoubide, fit construire cette forteresse en 1176 par des croisés capturés en Palestine, d’où son allure de château fort. Sa silhouette est dominée par les coupoles et les minarets de la mosquée en albâtre de Mohamed Ali, de style turque, achevée en 1857. La Citadelle offre une admirable vue panoramique sur Le Caire et la cité des morts, cimetière des sultans mamelouks aujourd’hui habités par des sans logis. Au pied de la Citadelle, se trouve la mosquée du sultan Hassan, un des plus beaux édifices d’époque mamelouk du XIV ème siècle.

Musée Egyptien : situé en plein centre du Caire, c’est l’un des plus grands musées du monde entièrement consacré à l’antiquité égyptienne. Le premier conservateur de ce musée fut Auguste Mariette qui le fonda en 1858. Une visite de ce musée est une prodigieuse introduction à l’Egypte pharaonique. Plus de 100 000 objets sont exposés mais le clou est bien sûr le trésor de Toutânkhamon.

Musée Islamique : inauguré en 1903, cet intéressant musée abrite l’une des plus importantes collection d’art islamique du monde avec des collections datant du VIIème jusqu’à la fin du XIXème siècle provenant d’Égypte et des pays arabes mais aussi d’autres pays où l’empreinte islamique fut profonde.

Souk de Khan El-KhaliliKhan El-Khalili : le souk de Khan El-Khalili, vieux de plus de 600 ans, est renommé dans tout le Moyen Orient. Il se compose de passages et de ruelles remplies d’artisans, d’orfèvres, de vendeurs de parfums et d’épices. Le célèbre et pittoresque café El Fichawi qui n’a pas changé depuis près de 200 ans mérite un détour.

Vieux Caire (Quartier Copte) : cette partie du Caire pleine de charme est le plus ancien quartier de la ville. La forteresse de Babylone s’est transformée très tôt en enclave chrétienne et juive. Ce quartier renferme la synagogue Ben Ezra fondée en 1115 et plusieurs églises dont l’église suspendue consacrée à la Vierge qui date du VIIème siècle, l’église Saint Serge construite à la fin du IVème siècle au dessus d’une crypte où la Sainte Famille se serait réfugiée lors de la fuite en Egypte et l’église Sainte Barbara reconstruite au XIème siècle. Il est à noter que les églises ne se distinguent pas de l’extérieur mais elles possèdent un intérieur très riche. Le musée copte fondé en 1908 est le plus riche musée du monde en art copte au travers d’une collection rare d’objets, de tissus, d’icônes et de manuscrits.

La Vallée du Nil

Depuis l’Antiquité, les égyptiens se sont concentrés dans la Vallée du Nil qui offre au milieu du désert une étroite bande fertile de 10 à 15 km de large sur plus de 1000 km de long à l’exception du triangle du Delta d’environ 170 km sur 250 km. Artère vitale du pays, la Vallée du Nil est le berceau de la civilisation pharaonique où se trouvent les plus importants sites archéologiques. Elle se divise en trois zones : la Basse Egypte ou le triangle du Delta au nord, la Moyenne Egypte entre Le Caire et Assiout et la Haute Egypte au sud jusqu’au lac Nasser près d’Assouan. Dès l’antiquité, les égyptiens naviguent sur le Nil. Les blocs de granite ont descendu le Nil sur des bateaux depuis Assouan jusqu’aux pyramides. Les bateaux servent également à pêcher, à chasser et au transport des marchandises. Aujourd’hui, c’est sur un bateau de croisière que l’on apprécie le mieux les splendeurs de la Haute Egypte et le spectacle de la vie rurale sur les bords du Nil qui rappelle les fresques que l’on peut admirer dans les tombes des pharaons.

Assouan

AssouanAssouan, l’ancienne Syène , se trouve à 886 km du Caire, sur la rive droite du Nil et est la porte de l’Afrique au nord du lac Nasser. C’est là que prend fin la vallée du Nil et débute la Nubie. A l’intérêt historique et archéologique du site, s’ajoutent un climat exceptionnel très sec et des paysages d’une grande beauté qui font d’Assouan un lieu de séjour idéal. Les bateaux de croisière sur le Nil y jettent l’ancre. C’est aussi le point de départ pour une croisière sur le lac Nasser à la découverte des temples nubiens sauvés des eaux. Assouan est connu pour ses cataractes, ses îles, ses carrières mais aussi pour son marché aux épices et ses agréables promenades en felouque sur le Nil.

Le Haut Barrage : gigantesque ouvrage commandé par le président Nasser pour contrôler l’irrigation de la vallée, augmenter la surface des terres cultivables et permettre l’électrification de nombreux villages. Long de 4000 m, son épaisseur atteint 40 m et sa hauteur 110 m. C’est l’Union Soviétique qui apporta son aide financière et technique à ce projet. Le réservoir est constitué par le lac Nasser.

L’île Kitchener : immense jardin botanique, oasis florale au milieu du Nil, créé à la fin du XIX ème siècle par Lord Kitchener.

L’île Eléphantine : île verdoyante où se cachent un village nubien au milieu des palmiers, des ruines antiques, un nilomètre et un petit musée archéologique.

Le mausolée de l’Aga Khan : sur la rive gauche du Nil, en face d’Assouan, se dresse sur une colline le mausolée de l’Aga Khan, chef spirituel des Ismaéliens.

Le musée nubien : inauguré en septembre 1997, le musée des antiquités de Nubie accueille les vestiges d’une civilisation dont les terres ont été englouties par le lac Nasser.

L’obélisque inachevé : long de 42 mètres, il repose abandonné dans la carrière de granite rose, le fût présentant une fissure transversale.

Dachour

DachourLe site de Dachour qui vient d’être rouvert au public s’étend en bordure d’une palmeraie sur 3 km dans la prolongation sud de la nécropole de Saqqarah à 26 km au sud est de Guizeh. Le site comporte deux pyramides en pierre de la IVème dynastie, trois pyramides en briques crues de la XIIème dynastie ainsi que les vestiges de nécropoles et d’une ville de l’Ancien Empire. Une visite de ce site permet de visualiser l’évolution de la construction des pyramides avec la pyramide rhomboïdale et la pyramide rouge, toutes deux construites par le pharaon Snéfrou, le père de Khéops.

Denderah

Porte de DenderahSitué à 65 km au nord de Louxor, Denderah est l’une des plus anciennes cités religieuses d’Egypte : Tentyris. Ici régnait la déesse Hathor, la déesse de l’amour et de la joie. Commencé sous Nectanebo, le temple fut embelli et agrandi par les Ptolémées puis par les romains. C’est l’un des mieux conservés d’Egypte et il a la particularité de se trouver en pleine campagne. Il est célèbre pour sa salle hypostyle et ses chapelles richement décorées. Le site renferme également un lac sacré, le temple d’Isis construit par Auguste et une église copte construite probablement au Vème siècle.

Edfou

Situé à 109 km au sud de Louxor, à mi chemin avec Assouan, il ne reste de l’antique Apollinoplis Magna que le temple d’Edfou dédié à Horus, le dieu faucon. Edfou est l’un des temples les mieux conservés d’Egypte et le deuxième édifice en grandeur après Karnak. Le temple fut érigé par Ptolémée III sur un temple beaucoup plus ancien. Les romains le remanièrent et sa structure est presque semblable à celle de Denderah. Ensablé, il fut dégagé par l’égyptologue Auguste Mariette.

Esna

A 60 km au sud de Louxor, Esna, ville agricole, est née sur les ruines de Latopolis. On ne voit de l’ancienne cité qu’une partie du temple d’époque gréco romaine, dédié à Khnoum, dieu à tête de bélier. Seule, la salle hypostyle a résisté aux ravages du temps.

Kom Ombo

Kom OmboA 40 km au nord d’Assouan, sur la rive droite du Nil, se trouvait la ville de Nubit. Aujourd’hui, sur l’emplacement de l’antique cité ne se dresse plus que le superbe temple de Kom Ombo dédié au culte de deux divinités : Sobek, le dieu crocodile et Haroeris, le dieu à tête de faucon. Il fut commencé par Ptolémée VI et achevé au IIIème siècle. C’est un temple double qui possède deux entrées. Des momies de crocodiles ont été retrouvées dans une nécropole proche. L’arrivée par bateau est féerique car le temple surgit soudainement sur les berges verdoyantes du Nil.

Louxor

Sur les rives du Nil, à environ 675 km au sud du Caire, Louxor, ville pleine de charme, demeure une des étapes suprêmes de tout voyage en Egypte. La grande ville de Thèbes est durant des siècles capitale de l’empire égyptien, célèbre dans le monde entier. Elle est à l’apogée vers 1500 avant J.C. lors de la XVIIIème dynastie. Elle commence à décliner en 672 avant J.C. avec le saccage infligé par Assourbanipal, l’assyrien. Puis, la ville est presque abandonnée par les Ptolémées qui ont fait d’Alexandrie leur capitale. Durant les premiers siècles après J.C., des églises chrétiennes coptes puis des mosquées s’insèrent dans les ruines des temples. Au sud, grandit Louxor et au nord le village de Karnak. Aujourd’hui, c’est un immense musée à ciel ouvert avec les temples de Louxor et de Karnak sur la rive droite du Nil et sur la rive gauche, le monde des morts avec les tombeaux et les temples funéraires des pharaons et des nobles. Les Vallées des Rois, des Reines et des Nobles présentent à l’intérieur des tombes de superbes bas reliefs peints avec une grande finesse d’exécution et dont les couleurs sont restées intactes.

Colosses de MemnonLes colosses de Memnon : situées sur la rive gauche, les imposantes statues hautes de 18 m qui représentent Aménophis III semblent garder la nécropole thébaine. Elles marquent l’entrée du temple d’Aménophis qui n’existe plus aujourd’hui.

Deir El Bahari : dédié à la déesse Hathor, le temple funéraire de la reine Hatshepsout sur la rive gauche est unique car il est en partie creusé dans le roc et s’élève sur trois terrasses. Les lignes sont très pures et modernes.

Medinet Habou : à l’extrémité sud de la nécropole thébaine, se dresse l’ensemble monumental de Medinet Habou, le plus grand après Karnak. Il renferme principalement le grand temple funéraire de Ramsès III, l’un des mieux conservés et le plus célèbre dans l’antiquité. Les coptes s’y établirent au début de l’ère chrétienne.

Musée de Louxor : inauguré en 1975 sur les quais de Louxor, le musée de Louxor présente dans un cadre sobre et de façon claire des objets exceptionnels retrouvés sur les sites thébains. C’est un excellent complément à leur visite.

Palais d’Aménophis III : situé à Malgatta sur la rive gauche, le palais d’Aménophis III est le seul palais thébain connu à avoir été construit sur cette rive réservée aux morts pendant des siècles.

Ramesseum : en bas de la nécropole thébaine s’étend l’ensemble monumental du Ramesseum, érigé par Ramsès II pour son culte funéraire, l’une des plus belles constructions du site qui a malheureusement souffert au fil des temps. Ses proportions émerveillaient déjà les voyageurs de l’Antiquité. On peut y admirer notamment une gigantesque statue brisée de Ramsès II mesurant plus de 17 mètres, gisant au sol.

Temple de Karnak : l’immense temple de Karnak est situé à environ 3 km au nord du temple de Louxor. Il ne s’agit pas d’un seul temple mais d’un gigantesque et impressionnant complexe architectural comprenant une multitude de temples, de colonnes et des statues dont la majeure partie fut construite sous le Nouvel Empire. En fait, pendant plus de 2000 ans, chaque pharaon a voulu sanctifier à sa façon le dieu Amon, maître du lieu. L’impressionnant spectacle son et lumières évoque les splendeurs des pharaons et les différentes étapes de Karnak.

LouxorTemple de Louxor : seul témoignage important du passé à Louxor, le temple fut construit par Aménophis III, agrandi par Thoutmosis III et terminé par Ramsès II. Il est situé en plein centre-ville au bord du Nil. A l’entrée, se trouve le fameux obélisque dont le jumeau fut offert par Mehmed Ali au roi Louis Philippe et se dresse sur la place de Concorde à Paris. Le temple dédié à Amon ne servait qu’une fois par an quand le dieu Amon quittait le temple de Karnak pour aller rejoindre son épouse Mout dans le temple de Louxor lors de la fête d’Opet, le nouvel an.

Temple de Séthi 1er : temple funéraire de Séthi 1er, celui ci est sans doute l’un des plus beaux du Nouvel Empire. Le pharaon le construisit sur la rive gauche pour Amon et pour son père Ramsès Ier. Il a été achevé par Ramsès II à la mort de son père.

La Vallée des Nobles : située sur la rive gauche, la nécropole des hauts dignitaires du Nouvel Empire renferme plus de 450 tombes dont les décorations aux couleurs d’une étonnante fraîcheur fournissent de précieux renseignements sur la vie quotidienne dans l’Antiquité Égyptienne.

Vallée des RoisLa Vallée des Reines : située à l’extrémité sud de la nécropole thébaine sur la rive gauche, la Vallée des Reines abrite les sépultures d’épouses royales et de princes des XIXème et XXème dynasties dont celles de Néfertari et Touy.

La Vallée des Rois : située sur la rive gauche, la Vallée des Rois abrite plus d’une soixantaine de tombes datant des XVIIIème, XIXème et XXème dynasties. Les tombeaux de la Vallée des Rois profondément creusés dans le roc, offrent une démonstration saisissante des extraordinaires talents artistiques et architecturaux de la civilisation pharaonique. C’est là en 1922 que le tombeau du pharaon Toutânkhamon avec ses merveilleux trésors fut découvert par les archéologues britanniques lord Carnavon et Howard Carter. La sécheresse du climat désertique a admirablement conservé les décorations peintes des tombes qui évoquent la vie dans l’au-delà.

Memphis

De la très ancienne capitale de l’Ancien Empire, Mennof Rê, appelée Memphis par les Grecs, qui s’étendait sur 15 km de Guizeh à Saqqarah, il ne reste que peu de traces. Son déclin a commencé avec la création d’Alexandrie, la nouvelle capitale. En 391, l’édit de Théodose ordonne la fermeture des temples. La destruction de la ville commence et les conquérants musulmans utilisent les pierres des monuments pour construire leurs palais et leurs mosquées. Sur ce site, deux colosses de Ramsès II ont été découverts. L’un d’eux est exposé sur place, l’autre se trouve sur la place de la gare au Caire, la place Ramsès.

Philae

PhilaePerle de l’Egypte, le temple de Philae a été sauvé des eaux avec l’aide de l’Unesco lors de la construction du Haut Barrage. Son déplacement sur une petite île ajoute du charme à la beauté de son architecture. Les monuments de Philae sont relativement tardifs, les premiers datent des derniers pharaons au IVème siècle avant J.-C., et les derniers de l’époque romaine en passant par les Ptolémées grecs. Le temple principal est consacré à la déesse Isis. Le spectacle son et lumières de Philae écrit par André Castelot permet de revivre sous la nuit étoilée, les mystères d’Isis ainsi que les dernières grandes heures de l’Egypte pharaonique.

Pyramides de Gizeh

Pyramides de GizehLes plus célèbres des pyramides d’Egypte se dressent à Gizeh à 17 km du Caire, à la limite du désert, sur un plateau rocheux que les pharaons de la IV ème dynastie choisirent pour nécropole . La Grande Pyramide du roi Khéops, la plus haute et la plus ancienne est la seule des sept merveilles du monde antique qui nous soit parvenue. La pyramide de Khéphren a conservé une partie de son revêtement en calcaire. La pyramide de Mykérinos est la plus petite des trois. Autour des pyramides s’étend une vaste nécropole avec les petites pyramides des reines et les tombes de hauts fonctionnaires et de prêtres. Non loin de là, se trouve le temple de la vallée de Khéphren et la statue monumentale du Sphinx qui représente un lion couché dont la tête est à l’effigie du pharaon. Le spectacle son et lumières avec effets spéciaux, laser et texte d’André Malraux est tout à fait saisissant.

Saqqarah

SaqqarahLa plus vaste nécropole royale et civile de l’Ancien Empire s’étend sur 8 km de long et 2 km de large à l’ouest de Memphis et à 40 km au sud du Caire. Elle abrite la célèbre pyramide à degrés du pharaon Djéser construite par l’architecte Imhotep. C’est la plus ancienne pyramide et pour la première fois, la pierre est utilisée. Saqqarah, c’est aussi de nombreux tombeaux de dignitaires égyptiens décorés de bas reliefs peints qui ont fourni une inépuisable source de renseignements sur la vie quotidienne en Egypte au temps des pharaons.

Les Oasis

L’Egypte ce n’est pas seulement la Vallée du Nil. C’est également un vaste désert, dont le désert libyque qui représente 46 % de la superficie de l’Egypte, et s’étend avec son chapelet d’oasis à l’ouest du Nil. Malgré la volonté du gouvernement égyptien de développer cette région appelée “La Nouvelle Vallée”, les oasis restent peu peuplées. Elles occupent des dépressions naturelles et possèdent de nombreuses sources d’eau chaude. Une incursion dans cette autre Egypte est une façon différente et originale de visiter l’Egypte.

Bahariayh

A 360 km du Caire, Bahariayh est une des plus petites des oasis du désert libyque. Les collines de sable recouvertes en partie de pierres noires volcaniques qui l’entourent forment un paysage étonnant. Les sources naturelles d’eau sulfureuse ou minérale y sont nombreuses. A l’époque romaine, elle abrite une garnison qui y construit une forteresse et un arc de triomphe. Elle prospère alors car elle se trouve sur la route des caravanes avec la Cyrenaïque (Libye) puis plus tard sur la route vers la Mecque.

Dakhlah

Dakhlah qui se trouve à 200 km de Khargah est la plus grande et la plus riche des oasis du désert libyque. Elle possède de nombreux vergers, rizières, oliveraies et palmeraies. Sous l’Ancien Empire, les égyptiens s’y installent et introduisent l’agriculture. L’oasis connaît un essor sous les Romains puis le déclin. Des villes forteresses sont construites pour se protéger des pillards du désert. Le village médiéval fortifié d’El Kasr garde beaucoup de charme avec ses vieilles maisons en briques crues et en pisé ainsi que ses potiers. Le musée de Mout présente tous les objets traditionnels utilisés jadis.

Farafrah

Désert blanc à FarafrahFarafrah, la « blanche » ainsi nommée pour son désert crayeux et ses étonnantes roches calcaires que les vents de sable sculptent se trouve à 185 km de Bahariayh. Le désert blanc se trouve à une quarantaine kilomètres au nord de l’oasis. Farafrah est l’oasis la plus à l’ouest du désert libyque et sans doute l’oasis la plus pauvre. On peut y visiter l’intéressant musée de Badr qui y expose des sculptures de personnages en terre retraçant les scènes de la vie dans l’oasis.

Fayoum

FayoumA 100 km au sud ouest du Caire, l’oasis de Fayoum apparaît comme un mirage en plein désert avec ses riches cultures, ses vergers, ses étonnants pigeonniers, ses norias ou roues à eau, ses canaux d’irrigation et son immense lac d’eau salée. Sous l’Ancien Empire, le lac Quaroum est entouré de marécages où les pharaons pêchent et chassent. Le dieu de cette région est Sobek, le crocodile. Au Moyen Empire, les pharaons de la XII ème dynastie y construisent leurs pyramides. C’est au Fayoum que l’on retrouva ces fameux portraits peints funéraires à l’emplacement du visage des momies.

Khargah

A 190 km de Dakhlah et à 280 km de Louxor, Khargah est l’oasis la plus développée et la plus proche de la Vallée du Nil. Dans l’antiquité, elle est un carrefour important pour les échanges commerciaux. A l’époque grecque, la ville d’Hibis s’étend autour d’un lac et un temple dédié au dieu Amon et édifié par Darius Ier se dresse au pied du Gebel Tarid. La nécropole chrétienne d’Al Bagarut renferme plus de 200 tombes coptes du IIIème au VIème siècle autour d’une des plus anciennes églises d’Egypte.

Le Delta du Nil

Vaste plaine fertile arrosée par le Nil, le Delta du Nil forme un triangle renversé dont la base est la côte méditerrannéenne. Après avoir coulé de Khartoum au Caire, le Nil se séparait en sept branches au nord du Caire à l’époque antique. L’embouchure évoquait la lettre «delta» pour les Grecs d’où le nom donné à cette région. Aujourd’hui, il ne reste que deux bras du Nil qui rejoignent la mer Méditerranée à Rosette et à Damiette. Entre les deux, se trouvent les terres les plus fertiles d’Égypte. Moins visitée que la Haute Égypte, cette région mérite néanmoins le détour et permet de découvrir un autre visage de l’Égypte.

Alexandrie

AlexandrieDeuxième ville et premier port d’Egypte, Alexandrie fut fondée par Alexandre le Grand en 332 avant J.C. au bord de la mer Méditerranée. Sous ses successeurs, les Ptolémées, elle devient capitale, le plus grand port du monde antique et un véritable creuset culturel où savants, artistes et philosophes se réunissent dans une académie, le Museïon. Le fameux phare, septième merveille du monde, guide alors les marins avec son signal lumineux visible à plus de 50 km. Alexandrie possède aussi une bibliothèque avec près de 700 000 ouvrages qui fut incendiée au IV ème siècle. La cité passe sous le contrôle romain après la mort de Cléopatre et perd de son importance à l’arrivée des arabes. C’est à Alexandrie que Bonaparte et son expédition débarquent en 1798. Elle connaît un second âge d’or grâce au développement du commerce de coton sous le règne de Mohamed Ali au XIX ème siècle qui fit percer le canal Mahmoudieh. Elle devient alors une ville cosmopolite plus méditerranéenne qu’égyptienne où de nombreuses communautés européennes s’installent dans des quartiers résidentiels. Une visite d’ Alexandrie permet d’avoir une vision complète de l’Egypte. La cité garde des vestiges intéressants de son passé d’ancienne capitale hellénistique.

Les catacombes de Kom El Shuqafa : magnifique nécropole romaine du I er siècle construite sur trois niveaux , les catacombes offrent une décoration surprenante mélangeant les styles pharaoniques, grecques et romains.

La colonne de Pompée : unique trace du grand temple de Sérapis, cette superbe colonne de granite rose haute de 30 m provient des carrières d’Assouan. Le fort du sultan Qait Bay : construit au XV ème siècle sur l’île de Pharos où se trouvait le célèbre phare disparu lors de séismes successifs, ce superbe fort abrite aujourd’hui un musée maritime.

Le musée gréco romain : excellent complément des musées égyptien et copte du Caire, il contient d’intéressantes pièces d’époque gréco romaine dont certaines témoignent du début du christianisme.

La nouvelle bibliothèque Alexandrina : la célèbre bibliothèque incendiée renaît avec l’aide de l’Unesco et est la mémoire de l’Egypte et du monde méditerranéen.

Le théâtre de Kom El Dicka : seul théâtre romain mis à jour en Egypte, il est en marbre blanc et gris et peut contenir 800 places.

Ismaïlia

Située au bord du lac Timsah, le lac du Crocodile, Ismaïlia a été fondée en 1861 par Ferdinand Lesseps au moment de la construction du canal de Suez principalement pour y loger les ingénieurs et les techniciens travaillant au chantier. Le nom d’Ismaïlia fut donné en hommage au Khédive Ismaïl. Ismaïlia a conservé son charme de ville coloniale avec ses jardins fleuris, ses belles villas coloniales ainsi que ses larges avenues bordées d’arbres et ne ressemble à aucune autre ville d’Égypte.

Tanis

TanisTanis est le site archéologique le plus intéressant du Delta. Capitale de l’Égypte au cours des XXIème et XXIIème dynasties, Tanis est très étendue à l’ époque ptolémaïque mais la submersion progressive de la région marque son déclin à l’époque romaine. Le cœur du site est occupé par la zone des temples entourée par une large enceinte en briques crues. C’est un peu une réplique des sanctuaires de Thèbes, groupés autour d’un vaste temple d’Amon. Toute cette zone n’est aujourd’hui qu’un champ de ruines impressionnant avec des obélisques couchés, des restes de colonnes et de statues. Une des principales innovations des pharaons de la Basse Époque fut de faire disposer leurs tombes dans l’enceinte du temple principal de leur capitale. Les plus belles trouvailles de ce site furent les six sépultures presque intactes de pharaons dont celle de Psousenès découvertes en 1939 par l’archéologue français Pierre Montet.

Wadi El-Natroun

Située à l’écart de la route du désert entre Le Caire et Alexandrie, la vallée de Wadi El Natroun tire son nom du natron ou carbonate de soude qui se dépose le long des lacs salés de cette région. Le natron servaient à embaumer les momies. C’est dans cette vallée que les coptes fondèrent dès le IVème siècle une cinquantaine de monastères dont quatre subsistent aujourd’hui. Ils sont entourés par des fortifications qui permettaient de se défendre des attaques des pillards et qui englobent les chapelles, les églises, les bâtiments, les jardins et les terres où poussent notamment oliviers et dattiers.

mardi 6 décembre 2011

L'armée

L'armée du Nouvel Empire entretenait un noyau de soldats de carrière qui, en temps de paix, étaient stationnés dans les garnisons de haute et de basse Égypte, de Nubie et d'Asie . Lors des grandes campagnes menées en Asie, pour combattre le royaume du Mitanni et l'empire hittite ou pour réprimer des insurrections, le pharaon enrôlait un homme sur dix parmi les serviteurs valides des temples, afin qu'ils renforcent l'armée régulière.

Armée

Les fantassins constituaient des compagnies de 200 hommes, composées de 20 pelotons et regroupées en divisions (vaguement désignées par le terme d'armée), d'environ 5000 hommes, sous la bannière de leur dieu local. Les compagnies étaient commandées par des "porte-enseigne" qui tenaient un bâton surmonté des insignes de la compagnie ; les divisions l'étaient par des généraux. L'infanterie était armée de javelots, de poignards et de cimeterres mais l'armure se réduisait à un calot rembourré, à un bouclier ovale en cuir brut et à une tassette triangulaire. Les chars, en osier, étaient prisés pour leur vitesse plus que pour leur armement. L'aurige était coiffé d'un casque de cuir ou de bronze et vêtu d'une armure ; son passager disposait d'un arc, de flèches et de javelots. Cinquante chars formaient un escadron sous le commandement d'un capitaine, et des unités plus importantes étaient commandées par des colonels ou des généraux.

Cependant les forces égyptiennes les plus redoutées étaient les archers, qui utilisaient l'arc composite, très efficace. Ils étaient groupés en bataillons ayant leurs propres commandants ou bien affectés à des unités d'infanterie. Les armées étaient déployées avec un centre et des ailes, et les charges se faisaient d'un seul tenant. Les Égyptiens se montrèrent mal préparés à la guerre de siège : il leur fallut généralement faire durer les choses jusqu'à ce que les assiégés fussent vaincus par la faim.

L'expérience expansionniste de l'Égypte différait sensiblement dans ses deux grandes aires d'influence, le nord (Asie occidentale) et le sud (Nubie). Au nord, il y avait des États métropolitains indépendants, qui n'étaient toutefois pas assez forts pour résister seuls à l'Égypte mais qui, coalisés ou soutenus par une grande puissance, pouvaient espérer lui tenir tête ; ainsi par exemple de l'empire du Mitanni, qui utilisait les cités syriennes comme États tampons contre l'Égypte. Au sud, il n'y avait guère de grandes puissances ni de centres urbains. Une fois soumis le royaume de Kerma, peu après 1500 av. J.-C., l'Égypte n'eut guère de mal à reculer ses frontières jusqu'à quelque 480 kilomètres de l'actuelle Khartoum. L'administration impériale se développa plus rapidement dans les possessions africaines que dans la province cananéenne. La Nubie et le Kouch étaient gouvernés par un vice-roi qui présidait à une bureaucratie provinciale, calquée sur le modèle égyptien ; elle dépouillait le pays de toutes ses ressources, de son or en particulier. En Asie, au contraire, le pharaon autorisait les villes à garder leurs magistrats et leur structure sociale, tout en imposant aux chefs cananéens le serment d'allégeance.

Le mariage dans l'Egypte ancienne

CoupleLe mariage devait être considéré comme la norme pour un homme et une femme adultes mais nous savons peu de chose sur la manière dont les couples étaient constitués. La plupart des mariages semblent avoir été monogames, même s'il est parfois question d'hommes (en dehors de la royauté) qui avaient plus d'une femme. Nulle cérémonie, civile ou religieuse, ne sanctionnait le mariage : celui-ci avait lieu dès lors qu'un homme et une femme s'établissaient ensemble.

Le divorce n'était pas rare et se limitait au fait qu'un couple qui avait vécu ensemble se séparait. Le remariage était possible pour les femmes comme pour les hommes. Parmi les raisons de divorce, il y avait peut-être l'absence d'enfants ou l'adultère commis par la femme. En ce dernier cas, la femme risquait de perdre les biens auxquels elle avait en principe droit lors du divorce. En effet, l'adultère était pris très au sérieux et l'on jugeait inacceptable qu'un homme eût des liaisons avec des femmes mariées. La raison profonde en était que les maris transmettaient leurs biens à eurs enfants et voulaient donc être sûrs que leurs héritiers étaient effectivement leurs descendants biologiques. La maternité, bien entendu, n'était jamais mise en doute.

Une lettre écrite sous la XXe dynastie par une femme qui vivait à Deir el-Médineh, le village ouvrier de la rive gauche de Thèbes, retrace le scandale causé par un homme marié qui avait entretenu une liaison extraconjugale de huit mois, sans divorcer. Un fonctionnaire, après avoir empêché de justesse les amis de l'épouse éplorée de rosser le mari infidèle et sa maîtresse, exhorta l'homme à régulariser la situation d'une manière ou d'une autre. Cette lettre montre que, même si le mariage et le divorce n'étaient pas réglementés par l'État, ils comptaient assez pour que la pression sociale imposât de se conformer aux normes admises.

La pensée atonienne

Infinie, la littérature actuelle sur Akhénaton compte plus de deux mille titres. Rien d'étonnant, par conséquent, à ce que les avis divergent.

On lira ainsi qu'Akhénaton fut un génie, un mystique, un fou, un fanatique religieux ; ou bien que sa réforme religieuse fut une hérésie, une révolution monothéiste, un rêve insensé de mégalomane ou une merveilleuse tentative d'un idéaliste au coeur pur ; qu'il fut un grand innovateur ou qu'il n'inventa absolument rien. Pour se retrouver dans cet univers chaotique, il conviendra donc de s'en tenir au caractère concret des preuves archéologiques, en limitant les interprétations et en suivant toujours une règle d'or : chaque donnée doit être analysée, observée, «envisagée» du point de vue de la culture égyptienne, et non pas de celle d'aujourd'hui. Quel que soit le jugement que l'on porte sur ses choix, Akhénaton n'en fut pas moins un génie. On dispose à ce propos de preuves archéologiques évidentes : temples aux schémas foncièrement nouveaux ; invention des talatates, qui permirent d'accélérer la vitesse de construction ; création du relief dans le creux, conçu pour être mis en valeur par la lumière du soleil ; nouveaux critères artistiques, qui révolutionnèrent l'iconographie. Toutes ces innovations sont réellement issues de l'esprit du roi.

AtonS'agissant de sa pensée religieuse, Akhénaton n'a jamais déclaré être le fondateur d'une nouvelle religion : né bien avant lui, le culte d'Aton était parfaitement intégré dans la culture égyptienne. Le pharaon en fit le pivot de son oeuvre et élabora la théologie correspondante. II transforma Aton en un dieu unique qui se distinguait des anciennes divinités : l'Aton était le disque solaire, manifestation visible et concrète de ce que l'on peut appeler l'«Énergie universelle» - qu'il ne nomme jamais -, une énergie mystérieuse et inaccessible pour l'esprit humain. À la différence des souverains du passé, il n'est donc plus roi-dieu, mais fils et prêtre (hem-néter, «serviteur divin») d'Aton, même si une osmose entre les deux figures s'opérera au fil du temps. Les pensées théologiques, que l'on se contentera d'esquisser ici, demeuraient cependant étrangères au peuple : la théologie d'Akhénaton s'adressait à lui-même, libre penseur guidé par ses idées et par son rêve ; et avec lui, les membres de sa famille et la cour, inclus dans ce bienfaisant monde d'amour si parfaitement décrit par l'Hymne à Aton (qui reprend toutefois des éléments du passé).

La suppression du nom d'Amon et la fermeture des temples ne résultèrent pas du fanatisme religieux du pharaon ou de sa volonté d'imposer la foi atonienne, mais constituèrent la conséquence logique de sa pensée philosophique : Aton incarnant l'unique force créatrice et motrice, les autres temples divins s'avéraient dès lors inutiles. À cela viennent s'ajouter des raisons pratiques et politiques. Dans le concept entièrement solaire de la philosophie atonienne, où il n'y avait de place ni pour la mort, ni pour l'obscurité, tout était vie concrète et réalité. Ce mode de pensée se manifeste par l'art amarnien et par l'emploi, dans les textes, de la langue parlée au lieu de la langue littéraire. Un autre principe domina la pensée d'Akhénaton : Maât, la Vérité-Justice, l'ordre cosmique, une notion déjà présente auparavant, mais développée alors à l'extrême en tant que fruit de l'essence d'Aton.

Après la mort du pharaon, et encore plus au cours de la dynastie suivante, on voulut effacer la moindre trace de celui qui avait abandonné les canons sacrés et les dieux du passé. Mais la très grande liberté dont jouirent les artistes, les scribes et les architectes a permis à la Période Amarnienne de survivre.

L'économie des temples

Temple d'Isis à PhilaeLes quelques deux mille temples égyptiens possédaient de vastes domaines et constituaient un secteur important de l'économie. Les plus riches et puissants étaient ceux des capitales royales, comme Memphis et Thèbes. Les temples recevaient une dotation du roi et disposaient du revenu de leurs terres et de leurs troupeaux, ainsi que de donations privées.

Pendant la basse époque, le roi Apriès (589-570 av. J.-C.) offrit au temple de Ptah, à Memphis, la jouissance perpétuelle et sans impôt de tout un district, avec ses terres, ses habitants et ses bêtes. D'après le grand papyrus Harris, qui énumère les dons faits aux temples par Ramsès III, à peu près un tiers de toute la terre cultivable d'Égypte leur appartenait. En échange de la protection royale, les temples garantissaient l'origine divine de l'autorité du roi pendant sa vie et perpétuaient son culte après sa mort. À l'occasion, ils constituaient même une source de revenu pour les coffres de l'État.

Leur indépendance économique et politique était fonction de celle du gouvernement central. Lorsque le pouvoir royal était mince, comme vers la fin du Nouvel Empire, la puissance des prêtres augmentait en proportion. Parfois même ils étaient en mesure de le défier : ce fut le cas des grands prêtres d'Amon, à Thèbes, dans les dernières années de la XXe dynastie.

L'héritage religieux de l'Egypte ancienne

Bien que l'Égypte ancienne ait exercé une certaine influence culturelle au-delà de ses frontières, il n'y eut parmi les nations du monde aucune communauté pour prendre sa succession lorsqu'à la fin de l'Antiquité le pays opéra la transformation qui en fit l'Égypte copte. Certains aspects de la religion égyptienne ont néanmoins laissé un héritage important, et le reconnaître apporte une nouvelle dimension à la compréhension de la culture judéo-chrétienne en Europe.

Le culte d'Isis et d'Osiris, qui promettait le salut personnel de l'âme, connut une large diffusion dans l'Empire romain. Les grands thèmes de cette religion à mystères se sont exprimés sous des formes qui ont influencé par la suite la littérature et l'iconographie chrétiennes : la Vierge à l'Enfant, le jugement de l'âme après la mort, la Cité céleste pour les justes et l'enfer avec ses tourments pour les damnés.

De surcroît, la « sagesse de l'Égypte » a représenté une référence (mal interprétée) pour les textes hellénistiques, égyptiens mais rédigés en grec, du Corpus hermeticus, ainsi que pour le néoplatonisme de Plotin (IIIe s. apr. J.-C.). Ces doctrines (et d'autres, tel le gnosticisme), fondées sur un enseignement ésotérique et sur la méditation, conditions nécessaires au salut de l'âme, se revendiquaient d'inscriptions hiéroglyphiques (qu'aucun Grec ni Romain ne savait lire) soi-disant dépositaires de toute sagesse.

Tiye

TiyeReine d'Egypte de 1390 à 1352 environ, Tiye est l'épouse d'Aménophis III, sur lequel elle exercera une grande influence. En cela, elle prend une part active aux réformes de la XVIIIe dynastie. Tiye naît vers 1410 avant notre ère dans une famille de notables d'Akhmîm. Elle n'est donc pas de sang royal. Son père, Youya est prophète de Min, officier de la charrerie et maître des haras. Son frère Anan occupe la très haute fonction de second prêtre d'Amon.

Tiye épouse Aménophis III quand il a quatorze ans. Le pharaon règne alors depuis deux ans sur l'Egypte. Elle a six enfants, deux garçons et quatre filles. Un de ses fils est le futur Akhénaton et deux de ses filles, Isis et Satamon porteront le titre de reine. Sous la XVIIIe dynastie, les réseaux familiaux dominent la politique. L'influence de la reine sur les affaires du pays vient à la fois de sa forte personnalité et de sa longévité. Elle survit en effet à son mari et ne meurt qu'en l'an VIII du règne d'Akhenaton. Elle exerce un moment la régence aux côtés de son fils et le guide dans ses idées nouvelles.

Tiye est presque toujours représentée aux côtés de son mari dans les documents officiels. Pour la première fois, l'épouse prend le pas sur la reine-mère, traditionnellement dominante. Elle a le titre de " Grande Epouse du roi " . Elle est, à ses côtés, la personnification de Maât qui est l'ordre et la justice divine dont pharaon est le garant, et reçoit en tant que telle des privilèges. La reine est associée à toutes les manifestations du règne et assure des fonctions d'officiante dans les cérémonies, notamment lors du jubilé d'Aménophis III.

Thot

ThotDieu lunaire, Thot est devenu au fil du temps dieu de la sagesse, de la magie, de la musique, de ma médecine, de l'astronomie, de la géométrie, de la comptabilité du dessin et de l'écriture.

Thot était représenté avec une tête d'ibis, parfois portant une couronne faite d'un croissant de lune surmonté du disque lunaire. On le voyait aussi sous la forme d'un ibis ou d'un babouin, deux de ses animaux sacrés. Son sanctuaire principal était Hermopolis, dans le Delta du Nil.

Dans la légende Osirienne, il protégea Isis pendant sa grossesse et soigna son fils Horus lorsque Seth lui arracha un oeil. Thot fut plus tard assimilé à Hermès Trismegistos par les Grecs, sous la forme duquel il resta populaire jusqu'à l'époque médiévale. Il était aussi un dieu du monde souterrain, où il officiait comme scribe notant les jugements rendus aux défunts au Tribunal d' Osiris. Cependant, quelques fois, c'est Thot lui-même qui effectuait la pesée du coeur des morts face à la plume de Maat.

Sobek

SobekLe Dieu Crocodile. Sobek représente la force des pharaons. Fils de Neith, on le représente comme un crocodile ou un homme à tête de crocodile, couronné soit par une paire de plumes ou par une combinaison du disque solaire et de l'uraeus (cobra).

Son culte était très répandu, en particulier vers le Fayoum, ou les Grecs baptisèrent une cité du nom de 'Crocodilopolis'. Kom Ombo (au nord de la moderne Assouan) et Thèbes, en Haute-Egypte, étaient aussi d'importants centres de culte.

Shou

ShouSon nom signifie "sec". Il a été associé à la sécheresse de l'air et à la chaleur du soleil. Shou est l'espace et la lumière entre ciel et terre. Shou était supposé commander aux serpents mais aussi tenir l'échelle que les défunts empruntent pour monter au Paradis.

En tant que Seigneur des Airs, Shou devait séparer le ciel (la déesse Nout) et la terre (Geb, le mari de Nout). Il maintenait Nout au dessus de Geb. S'il manquait à sa tâche, ce serait le Chaos. Nombre de représentations le montrent debout entre la déesse du ciel, courbée au-dessus de lui. Au-dessous de lui se trouve Geb, couché.

Il était le frère et le mari de Tefnout et ils étaient en général mentionnés ensemble. Shou et Tefnout ne étaient les deux parts d'une seule âme. Etrangement, Shou et Tefnout n'ont pas de ville dédiée à leur culte. Shou était le fils de Râ et le fils de Geb et Nout.

Un vieux mythe sur les origines de Shou raconte qu'un jour, Atoum arriva à la ville d'Annu et créa Shou et Tefnout en se masturbant. Dans cette histoire, Atoum dit :

"Je me suis unis à ma main, et j'ai étreint mon ombre ; j'ai versé la semence dans ma propre bouche et il en est sorti les deux dieux Shou and Tefnout."

Les mythes ultérieurs ont mis cette version en doute et ont prétendu que l'ombre d'Atoum a joué de rôle de la femme de celui-ci. D'autres disent que la déesse Iousâset était la femme d'Atoum.

Shou porte sur la tête entre une et quatre plumes. Il porte souvent le ciel de ses deux mains.

Seth

SethCe dieu incarne le chaos, l'hostilité le mal. On l'associe aux terres arides, et il fut l'ennemi et le meurtrier d'Osiris. Seth a un corps humain et une tête difficilement identifiable zoologiquement, de couleur rouge. Son museau est long et légèrement coubé, ses oreilles dressées comme celle d'un âne, et il arbore une queue fourchue.

Seth était le fils de Nout et, selon les sources, de Geb ou de Râ, et le frère d'Isis, Osiris et Nephthys. Nephthys parfois été désignée comme étant sa compagne, bien qu'il est plus communément associé aux déesses sémitiques Astarté et Anat. Malgré sa réputation, il a bénéficié d'un culte régulier à Ombos, sa ville natale présumée, ainsi que dans le Nord-Est du Delta du Nil.

Sur une courte période du troisième millénaire avant J.-C., Seth remplaça Horus en tant que divinité tutélaire des pharaons. Toutefois, l'histoire du meurtre d'Osiris par Seth fit son chemin, et Horus ne tarda guère à reprendre sa place. La guerre entre Seth et Horus dura 80 ans, durants lesquels Seth arracha l'oeil gauche d'Horus et Horus émascula Seth. Horus en sortit victorieux, et la couronne du royaume d'Egypte lui revint de droit. Seth dut rendre son oeil à Horus et, selon certaines versions de l'histoire, il fut mis à mort.

Quelques textes disent que Seth a vécu avec Râ, auprès duquel il devint la voix du tonnerre. Dans le livre des Morts on fait allusion à lui comme "Maître du ciel septentrional", tenu pour resposable des orages et du temps nuageux. Dans son voyage nocturne dans le monde des morts, Seth protège Râ contre les assauts du serpent Apophis, mais d'un autre côté, il est un danger pour les Egyptiens dans l'au-delà, où il peut prendre possession des âmes. Parmi ses animaux sacrés on trouvait l'oryx du désert, le crocodile, et l'hippopotame destructeur de bateaux et de champs. Les Grecs l'ont associé plus tard à leur démon Typhon.

Sérapis

SérapisSérapis est la création du pharaon grec Ptolémée Ier. Sérapis devint alors dieu officiel de l'Egypte et de la Grèce. Il pensait qu'une religion commune effacerait les tensions entre les deux pays, et unifierait le culte. Les attributs de Sérapis sont à la fois grecs et égyptiens. Sérapis devint néanmoins très populaire et son culte s'étandit loin d'Alexandrie, où il fut initié.

Un historien romain prétendit que ce dieu venait d'Asie mineure. Toutefois, les attributs essentiels de Sérapis sont égyptiens... Ses racines sont basées sur les cultes d'Osiris et du taureau Apis. Ces deux cultes avaient déjà étés combinés avant le règne de Ptolémée Ier : le taureau sacré de Memphis, appellé Osorapis, bénéficiait d'un culte funéraire. Osorapis était un dieu dont le culte mettait l'accent sur les principes de la vie après la mort. Les premiers pharaons grecs ont voulu faire d'Osorapis un amalgame des myriades de divinités égyptiennes mais aussi un dieu dont les qualités seraient assimilables à celles des dieux grecs.

Ce sont ses éléments grecs qui donnent sa personnalité et son iconographie à Sérapis. De nombreux dieux grecs ont contribué à sa nature, comme Zeus, Hélios, Dionysos, Hadès et Asklépios. De Zeus et Hélios il reçut sa souveraineté et son aspect de dieu solaire. Dionysos lui donna le pouvoir de présider la Nature. Hadès le lia à l'au-delà et Asklépios lui offrit le don de soigner les maladies.

Les représentations grecques de Sérapis le montrent avec de longs cheveux et une barbe. Il est assis sur un trône au pied duquel on voit le chien tricéphale d'Hadès, le fameux Cerbère, à ses pieds. Les représentations égyptiennes, quant à elles, montrent un homme momifié à tête de taureau. Il est couronné d'un croissant de lune et de deux plumes.

Sekhmet

SekhmetFille du dieu Râ.

Elle est une partie de la triade memphite comprenant aussi son consort Ptah et son fils Néfertoum (parfois aussi fils de Bastet). On la représente comme une lionne ou une femme à tête de lionne. Elle est généralement couronnée d'un disque solaire, tenant un symbole Ankh ("vie") ou un sceptre de papyrus.

A Thèbes, on l'associa à Mout, consort du dieu Thébain Amon. Cette déesse guerrière et furieuse crachait du feu aux ennemis de Pharaon. Comme la déesse Hathor, Sekhmet pouvait devenir l'oeil de Râ, un agent de la vengeance divine. Elle pouvait être un vecteur de la peste, mais son invocation par des rites ou des amulettes pouvait éloigner les maladies.

Séchat

SéchatSéchat, déesse ancienne de l'écriture et des poids et mesures était aussi la patronne des mathématiques, de l'architecture et de l'archivage de données. Bien qu'elle partageât tout cela avec son mari Thot, elle était avant tout une déesse royale. Dès la seconde dynastie, on la représente aidant Pharaon pour mesurer les fondations d'un nouveau temple. Pour assurer l'immortalité de pharaon, elle notait son nom sur les feuilles de l'Arbre de Vie, un arbre qui poussait près de la maison de la déesse. Elle calculait le nombre de jours de vie terrestre du roi et l'écrivait sur un bout de feuille de palmier qu'elle portait sur elle.

Tout au long de l'Histoire égyptienne, Séchat et été représentée en train de noter scrupuleusement le nombre de captifs durant les campagnes militaires du pharaon. Elle a aussi fait l'inventaire des marchandises ramenées du pays de Pount par la fameuse expédition de la reine Hatshepsout.

Séchat est une élégante déesse qui porte une robe et la même peau de léopard que les prêtres. Dans ses mains, une feuille de palmier ou les instruments de scribe comme le calame et la palette. Sur sa tête, on représente une étoile ou une fleur au dessus d'une sorte d'arc.

Séchat portait de nombreux titres, dont "Dame des Maçons", "Maîtresse des livres".

RâRâ ressemble à un humain à tête de faucon, couronné d'un disque solaire et d'un uraeus, représentation stylisée du cobra sacré. Le soleil lui-même est sensé être son oeil ou son corps. Chaque jour, Râ traverse le ciel sur sa barque solaire, et chaque nuit il traverse le monde souterrain des défunts, pour de nouveau apparaître à l'est au matin suivant.

Son principal lieu de culte se situait à Héliopolis, la "ville du soleil", près du Caire moderne. On l'a aussi représenté avec une tête de bélier. Au troisième millénaire avant J.-C, l'importance de Râ est devenue telle que les pharaons se sont proclamés "Fils de Râ". Après leur mort, les monarques pensaient en effet monter au ciel et rejoindre le dieu.

Selon la cosmologie Héliopolitaine, Râ se serait créé lui-même, soit depuis la toute première fleur de lotus, soit sur le monticule qui émergea des eaux primordiales. Ensuite il créa Shou (l'air) et Tefnout (l'humidité), qui à leur tour engendrèrent le dieu de la terre, Geb, et la déesse du ciel, Nout. Râ aurait ensuite créé l'espèce humaine à partir de ses propres larmes. Râ a souvent été associé à d'autres divinités, comme à Amon ou Atoum, ou dans des expressions comme "Râ en Osiris, Osiris en Râ".

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