L’Egypte ce n’est pas seulement la Vallée du Nil. C’est également un vaste désert, dont le désert libyque qui représente 46 % de la superficie de l’Egypte, et s’étend avec son chapelet d’oasis à l’ouest du Nil. Malgré la volonté du gouvernement égyptien de développer cette région appelée “La Nouvelle Vallée”, les oasis restent peu peuplées. Elles occupent des dépressions naturelles et possèdent de nombreuses sources d’eau chaude. Une incursion dans cette autre Egypte est une façon différente et originale de visiter l’Egypte.

Bahariayh

A 360 km du Caire, Bahariayh est une des plus petites des oasis du désert libyque. Les collines de sable recouvertes en partie de pierres noires volcaniques qui l’entourent forment un paysage étonnant. Les sources naturelles d’eau sulfureuse ou minérale y sont nombreuses. A l’époque romaine, elle abrite une garnison qui y construit une forteresse et un arc de triomphe. Elle prospère alors car elle se trouve sur la route des caravanes avec la Cyrenaïque (Libye) puis plus tard sur la route vers la Mecque.

Dakhlah

Dakhlah qui se trouve à 200 km de Khargah est la plus grande et la plus riche des oasis du désert libyque. Elle possède de nombreux vergers, rizières, oliveraies et palmeraies. Sous l’Ancien Empire, les égyptiens s’y installent et introduisent l’agriculture. L’oasis connaît un essor sous les Romains puis le déclin. Des villes forteresses sont construites pour se protéger des pillards du désert. Le village médiéval fortifié d’El Kasr garde beaucoup de charme avec ses vieilles maisons en briques crues et en pisé ainsi que ses potiers. Le musée de Mout présente tous les objets traditionnels utilisés jadis.

Farafrah

Désert blanc à FarafrahFarafrah, la « blanche » ainsi nommée pour son désert crayeux et ses étonnantes roches calcaires que les vents de sable sculptent se trouve à 185 km de Bahariayh. Le désert blanc se trouve à une quarantaine kilomètres au nord de l’oasis. Farafrah est l’oasis la plus à l’ouest du désert libyque et sans doute l’oasis la plus pauvre. On peut y visiter l’intéressant musée de Badr qui y expose des sculptures de personnages en terre retraçant les scènes de la vie dans l’oasis.

Fayoum

FayoumA 100 km au sud ouest du Caire, l’oasis de Fayoum apparaît comme un mirage en plein désert avec ses riches cultures, ses vergers, ses étonnants pigeonniers, ses norias ou roues à eau, ses canaux d’irrigation et son immense lac d’eau salée. Sous l’Ancien Empire, le lac Quaroum est entouré de marécages où les pharaons pêchent et chassent. Le dieu de cette région est Sobek, le crocodile. Au Moyen Empire, les pharaons de la XII ème dynastie y construisent leurs pyramides. C’est au Fayoum que l’on retrouva ces fameux portraits peints funéraires à l’emplacement du visage des momies.

Khargah

A 190 km de Dakhlah et à 280 km de Louxor, Khargah est l’oasis la plus développée et la plus proche de la Vallée du Nil. Dans l’antiquité, elle est un carrefour important pour les échanges commerciaux. A l’époque grecque, la ville d’Hibis s’étend autour d’un lac et un temple dédié au dieu Amon et édifié par Darius Ier se dresse au pied du Gebel Tarid. La nécropole chrétienne d’Al Bagarut renferme plus de 200 tombes coptes du IIIème au VIème siècle autour d’une des plus anciennes églises d’Egypte.