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lundi 5 décembre 2011

La tombe d'Amon-her-khepechef

Tombe d'Amon-her-khepechef

La tombe d'Amon-her-khepechef, fils de Ramsès III, fut retrouvée durant la seconde campagne de fouilles de la Mission archéologique italienne conduite entre 1903 et 1904. Bien que cette sépulture eût fait également l'objet de pillages dès (Antiquité, probablement à la fin de la XXe dynastie, elle était, à la différence de celle de Khâemouaset, débarrassée de sarcophages et de cendres et la décoration des parois était en parfait état de conservation.

Grâce au style élégant et raffiné de ses bas-reliefs, cette tombe, à l'égale de celle de Khâemouaset, est considérée comme un des chefs-d'oeuvre de l'art de la XXe dynastie. Le prince Amon-her-khepechef- qui parmi ses nombreux titres comptait celui de "prince héréditaire" - devait avoir une quinzaine d'années lorsqu'il mourut. Il était vraisemblablement le fils de la reine Isis.

Un escalier court et raide mène à la première salle, ou antichambre, où le roi suivi d'Amon-her-khepechef - qui porte un large éventail de plumes - rend hommage aux dieux afin qu'ils accueillent son fils avec bienveillance, et intercède en sa faveur en accomplissant des rites de purification. À gauche, Ptah, Ptah Tatenen, Amset et Douamoutef ; à droite figurent Shou, Qébehsénouf et Hâpy ; sur le mur du fond, à côté de la porte, le roi et le prince saluent les déesses Isis (à gauche) et Hathor (à droite). Du côté nord de l'antichambre s'ouvre la première annexe latérale, non décorée. Sur les montants de la porte séparant l'antichambre de la deuxième salle, Isis et Nephthys accomplissent un rite purificatoire (rite nyny), pendant que le roi et son fils sont introduits par Horus-Iounmoutef dans la salle du sarcophage. Cette dernière, de forme allongée, qui à l'origine contenait le sarcophage en granit rose, est ornée de bas-reliefs inspirés des chapitres 145 et 146 du Livre des Morts.

Ici, Ramsès III et son fils se présentent devant les génies des Ve, VIe, VIIe et VIIIe portes du royaume d'Osiris : à droite, Heneb-Rekou (Ve porte) à tête de chien noir et Sématy (VIe porte) à tête de bélier ; à gauche, Loukenty (VIIe porte) à tête de boeuf et Qoutqetef (VIIIe porte). Du côté nord de la salle du sarcophage s'ouvre une deuxième annexe latérale, sans décorations comme la première. La salle du sarcophage se prolonge dans une petite chambre ou annexe du fond, encore une fois non décorée et qui, à (heure actuelle, abrite le sarcophage. Dans cette même annexe, une petite urne contient un foetus, à l'origine enveloppé de bandelettes, que Schiaparelli retrouva à l'intérieur d'un petit coffret de bois, dans la vallée dite du Prince Ahmes, un ouâdi latéral qui s'ouvre dans la partie la plus basse du côté sud de la Vallée des Reines.

La Tombe de Néfertari

Tombe de Néfertari

La tombe de la reine Néfertari, découverte par Ernesto Schiaparelli en 1904, est considérée par nombre de spécialistes comme la plus belle de toute l'Égypte. Elle fut fermée au public dans les années 1950 en raison du mauvais état de ses peintures magnifiques.

Ce n'est qu'en 1986, à l'initiative de l'Egyptian Antiquities Organization et du Getty Conservation Institute, qu'une première intervention d'urgence fut effectuée afin de stabiliser ses peintures. En février 1988, la restauration proprement dite commença, précédée d'études approfondies et multidisciplinaires menées par une équipe internationale d'experts. On procéda d'abord à la consolidation des enduits, puis au recollage des fragments de peinture détachés des parois et, pour finir, au nettoyage des peintures et à l'élimination des anciennes retouches mal effectuées, que l'on remplaça par un mortier similaire à celui utilisé à l'époque des pharaons. En avril 1992, la restauration de la tombe était terminée, mais la réouverture n'eut lieu qu'en novembre 1995, l'admission des visiteurs étant soumise à des règles très sévères afin de préserver autant que possible un équilibre microclimatique fragile.